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Le dress code est-il officiellement mort ?

Chaque entreprise a sa culture propre et ses codes vestimentaires bien à elle. Qu’ils soient formels ou informels, ses codes vestimentaires s’imposent à tous. Que ce soit pour tenir leur posture, représenter l’entreprise face aux clients, se protéger au travail ou encore se sentir faire partie d’une équipe… Ils/elles s’habillent pour travailler.

Mais désormais, nombreuses sont les entreprises qui choisissent d’assouplir leur dress code pour mieux épouser les changements culturels et les modes sociétales. Dans les entreprises de la Silicon Valley qui accueillent (entre autres) les geeks et les créatifs, on vient au travail en tongs et t-shirt approximativement nettoyé. Il y serait impensable d’imposer une tenue vestimentaire. Sans doute sous l’influence de la Silicon Valley et dans l’espoir de recruter les mêmes talents, certaines grandes entreprises américaines plus traditionnelles ont entamé leur transition et annoncent qu’elles abandonnent le dress code.

La cravate pour les hommes et les talons pour les femmes semblent en perte de vitesse partout dans le monde occidental. Du moins leur port obligatoire. Le Casual Friday (relâchement du code vestimentaire le vendredi) est petit à petit devenu un Casual Everyday. Accusé d’incarner le lien de subordination, le devoir de se conformer aux règles, le code vestimentaire formel n’a plus le vent en poupe. Par peur de faire fuir les nouveaux talents, de plus en plus d’entreprises se sentent obligées de laisser la liberté vestimentaire.

Le dress code est-il donc officiellement mort ?

 

Venez comme vous êtes

Bien sûr, les codes vestimentaires varient en fonction des cultures, des pays, des secteurs et des métiers. Dans les métiers où les employés sont au contact quotidien des clients, on a tendance à observer encore quelques contraintes vestimentaires. On pense notamment aux hôtes/hôtesses d’accueil, agents de sécurité, banquiers…

Pour autant le dress codes se relâche de manière globale dans l’ensemble des secteurs. Les plus jeunes semblent avoir fait du casual leur uniforme. On préfère les sneakers aux escarpins. Le style « business casual », un style aux contours flous, est devenu dominant en entreprise.

 

La fin de la cravate

Dans l’univers des affaires, elle n’a pas encore entièrement disparu, mais une majorité semble s’en passer. Dans presque tous les secteurs, il est devenu acceptable pour les hommes de ne plus en avoir. Quelques professions tentent de faire un peu de résistance : banquiers et avocats notamment.

Le déclin de la cravate date déjà des années 1990. Progressivement on a associé la cravate à un look ringard et « coincé ». Les ventes de cravates ont depuis chuté.

D’ailleurs cette chute est comparable à celle de la vente des rasoirs et la mode dominante des barbes de trois jours ou des barbes de trois mois. Mais la mode fonctionne par cycle, impossible alors de prédire la véritable fin de la cravate…

 

Le port des talons

Le port obligatoire des chaussures à talon chez les femmes est parfois comparé au port obligatoire de la cravate chez les hommes. Les deux étant couramment vécus comme inconfortables et contraignants. Mais la comparaison est, disons-le, abusive.

Les talons représentent une contrainte physique incomparablement plus forte que la cravate.

 

Employeurs, quelle posture adopter ?

Code vestimentaire ou non ? Avoir conscience de tous les enjeux liés aux dress codes, c’est se donner les moyens en tant qu’employeur de faire les bons choix pour rester attractif.

Les règles formelles et les contraintes trop fortes sont de plus en plus mal perçues.

Pourquoi ne pas laisser l’autonomie en la matière ? Laissez le choix et donc la liberté d’exercer leur jugement et de décider de leurs tenues en fonction des événements. Il y a fort à parier qu’ils sauront choisir les tenues appropriées quand nécessaire.

 

Attention aux inégalités

Pour les sociétés qui continuent d’imposer un code vestimentaire, aucune différence de contraintes devrait exister entre hommes et femmes. L’heure de maquillage implicitement obligatoire pour une femme représente par exemple un travail non rémunéré que les collègues masculins ne sont pas forcés d’effectuer. Le port des talons cause lui des douleurs aux pieds et au dos que leurs collègues masculins n’ont pas à supporter.